C'est bien une lumière d'été. Pourtant il manque quelque chose pour que le corps admette que c'est vraiment l'été. Est-ce que ça se joue sur l'épiderme, cette fraîcheur encore humide qui en rétracte les pores dès qu'on franchit le seuil ? Est-ce que c'est le cerveau qui se fait son cinéma, intégrant prévisions mitigées de la météo et impatience à enfiler bermuda et sandales ? L'été a du mal à s'installer, dit-on. Nous avons du mal à nous installer dans l'été, peut-être. Parce qu'il n'est pas celui que nous avons idéalisé. Faire un bout de chemin avec lui, c'est naviguer entre admiration et frustration.