Pas de ballet d'hélicoptère au-dessus de la prairie cette année. On en avait presque pris l'habitude. Ce fut encore le cas l'an dernier. Début juillet, jour de ferveur populaire. On sort les chaises pliantes, les parasols, on remplit les glacières et le pèlerin se met en route vers une destination proche, un rond-point, un sommet de côte, un bas-côté ombragé. Il y a forcément une connaissance à proximité. On lie conversation, on décapsule une bière et on attend. C'est d'abord la chasse aux bonbons, aux casquettes et aux autocollants dans les pétarades et les flonflons. Puis on commence à entendre les hélicoptères, on les voit enfin. Motards. Klaxons. Sifflement des rayons et des pignons. Avec un peu de chance on a vu du jaune. Et en Vendée on cherche le vert prairie. C'est fini. On remballe. Dans les semaines à venir, les casquettes à pois rouges fleuriront dans les jardins. Rien de tout ça cette année. 2012, année sans été.