En sortant du métro, un terrain vague, ancienne usine partiellement détruite. Cette année des bâches recouvrent les grillages. Comme si on avait quelque chose à cacher. Habituellement, quand une banque ou un magasin entreprend des travaux, elle recouvre les bâches de son chantier de publicités, de photos à prétention culturelle, ou d'annonces putassières "ici, bientôt...". Là, rien. Juste des bâches vertes qui bâillent. Dans ce bâillement se dévoile ce que l'on veut cacher, qui s'appelle tout simplement la misère. Tout près on vend des livres pour enfants. Certains l'évoquent, cette misère. Elle est présentable sur papier glacé. Pas dans sa réalité.