tantvaletemps
Une photo. Chaque matin, une photo prise au même endroit. Pour témoigner des modifications imperceptibles, inéluctables, du temps qui passe et du temps qu'il fait. Il y aura bien quelques jours ailleurs, voire quelques jours sans. Ainsi va le temps, dans cet espace de liberté qu'il laisse aux hommes, certain qu'il est d'avoir le dernier mot. Quelques mots. Pour dire les humeurs, les colères ou les plaisirs, le rythme des pensées qui ne se contraint pas à suivre le rythme des jours. (extrait de Jour 1)
Ce projet a duré "en temps réel", du 1er janvier au 31 décembre 2012. Les articles de 2013 sont des retours sur les jours ailleurs de 2012.
Le haïku du mois : Saudade des pluies Octobre gorge la terre du chagrin des jours
Haïku du mois : Ce que dit la pie dans son envol matinal ? c'est notre secret
Le haïku du mois : C'est au point du jour que le soleil pose un point final à la nuit.
Accepter une bise de la brise, avant qu'elle ne devienne bise, et écouter la chanson de Verlaine en enfilant sa prime laine : Vive la brise, enfin, d'automne Après tous ces simouns d'enfer, La bonne brise qui nous donne Ce sain premier frisson d'hiver...
Chaque branche a sa goutte au bout du nez ça goutte ça flaque sous les bottes et les feuilles qui flottent Chaque branche a sa goutte qui doucement s'égoutte et détrempe les mottes au pied des abernotes Chaque branche a sa goutte alors arrière toute Retournons...
Bourrasques sur le bocage. Les arbres y ont perdu des feuilles. La densité des nuages stoppe la lumière, et les candélabres n'ont pas reçu l'autorisation de s'éteindre. Pas de doute, aujourd'hui on est bien en automne.
Le soleil aujourd'hui, Je me le suis donné. J'en ai mis plein mes poches Et dans d'autres endroits Où mes mains ne vont pas. Je peux escalader Ce qui me séparait. Je peux montrer aux gens Comment c'est, la lumière. Eugène Guillevic
C'est une évidence les jours sont toujours plus courts en hiver on le sait déjà le matin alors on s'arrage avec cette idée et pourtant... Ainsi commence Un hiver comme un autre, de Franck Cottet, illustré par Evelyne-Winocq Debeire, éditions SOC & FOC....
Quelle heure est-il monsieur goupil Qui peut le dire madame tapir Dans tout ce gris petit cabri le jour s'en va à pas de chat et tu le suis sans bruit
Le haïku bien sage du mois : Le gris se disloque et s'aparpille en nuances. Pourquoi les compter ?
c'est toujours la même pluie, la longue pluie, fine et dense comme la suie. la pluie la longue pluie avec ses longs fils gris, avec ses cheveux d'eau, avec ses rides, la longue pluie, des vieux pays ... (E. Verhaeren)
Le printemps point aux branches de la ville. Les immeubles haussmanniens s'éclipsent derrière les promesses de la nature, même contrainte. Pour l'instant, la couleur de l'espoir a du mal à s'imposer, mais elle a l'assurance des plaisirs à venir, ceux...
Lac Saint-Jean, Roberval. Le lac et le ciel sont en harmonie de gris, pour attendre la pluie. Le soleil à peine levé bat déjà en retraite. L'Île aux couleuvres souligne le paysage dun trait de charbon. Tout est prêt pour recevoir des averses soutenues....
Haïku d'un jour de pluie : Le grand, le petit Différents mais solidaires Face aux éléments.
Inspiration. Centrage sur l'essentiel, le rite, ce qui noue et tient solidaire. Expiration. Ouverture vers l'ailleurs, les autres, découvertes et chemins d'aventure. Respiration. Et vie. L'architecture des "peuples premiers" est toujours source de méditation,...
Un passage pour piétons, perpendiculaire à l'axe d'une photo. Peu importe le décor, la largeur de la rue, les indices identifiant le lieu. Un passage pour piétons, et voilà que mon imaginaire fait traverser quatre urluberlus chevelus, marchant d'un même...