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24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 08:08

0324.jpgPlus de ratures ce matin. Plus de coutures, plus de sutures. Une constellation de petites fleurs blanches, aubes de l'aube.

Le frêne salue lui aussi le printemps, à sa manière plus discrète. Hier après-midi on est venu vérifier et renforcer les piquets de clôture. Un signe ? C'est du moins ce qu'ont deviné les vaches, dans l'étable voisine, qui réagissaient bruyamment au son des coups de maillet.

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23 mars 2012 5 23 /03 /mars /2012 09:06

0323L'aubépine rature le ciel

Brouillon du printemps.

L'aubépine couture le ciel

Pour retenir le soleil.

L'aubépine suture le ciel

Sur quelles cicatrices ?

 

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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 07:33

0322.jpgPassage rapide au fond du jardin pour la photo quotidienne. Aujourd'hui je suis invité à causer poésie. Cadre de la pensée, lumière ou pénombre des propos, couleurs des mots, rythmes et mélodies... Décidément tout me ramène à ma prairie, et le point d'exclamation par lequel je voulais ponctuer cet article a déjà glissé dans la photo.

 
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21 mars 2012 3 21 /03 /mars /2012 07:53

0321.jpgRetour devant la prairie, après escapade métropolitaine. Quelques jours pendant lesquels ça a bougé pour saluer le printemps. Un peu de pluie, des journées douces, des matins frais. Vous remarquerez les fleurs du cassis, au premier plan. Les pissenlits dans la prairie ne sont pas encore réveillés. Avec la lumière, ils vont s'épanouir. Dans mon dos le prunier a explosé en étoiles de jour. Les lilas se sont libérés de leurs cocons de bourgeons. C'est aussi le moment de repérer les victimes du gel : le mimosa, quelques arbustes de la haie. Le jardinier sait que le printemps est le temps des travaux. Il a eu tout l'hiver pour s'y préparer.

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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 06:47

0315.jpgCapturer le jour avant qu'il n'impose sa puissance. Saisir ce moment de fragilité fugace d'avant lever. Suspendre le temps à une maille de la grande toile. Le jour n'a que faire de mon agitation de fourmi, de mes prétentions ridicules. Je sais. Mais moi aussi j'ai d'autres occupations.

Si petit sur ta planète

Homme pour qui te prends-tu ?

Faut-il que les dieux soient bêtes

pour compter sur tes vertus...

Xavier Bouguenec, mis en musique et chanté par Christian Berjon, Belle la vie !, SOC & FOC, 1997.

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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 08:19

0314Cette journée sera belle, vous en êtes témoins en ce matin lumineux. Comme le fut la journée d'hier. Ce que vous ne voyez pas, c'est le vent qui souffle avec obstination, qui, interdisant l'avancée des nuages, assèche la terre. Déficit d'eau cet hiver, début de printemps venteux. Est-ce un signe ? Nous le saurons bientôt, le jour des Rameaux, "à l'heure de la messe"... Pour l'instant, la désinvolture populaire ne veut retenir que la douceur des rayons du soleil : ce qui est pris... Le vieux Ronsard murmure :

Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :
Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.

N'attendons pas que les roses soient écloses, ni les tulipes, ni même les pissenlits. Sur la côte, les mimosas embaument. Demain il sera temps de s'inquiéter. On saura nous sortir de notre illusion de soleil rédempteur. Mais comme nous n'y pouvons rien, profitons. 

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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 07:51

0313.jpgIl est là, plus de doute possible. Le coucou. Je ne veux pas parler de l'oiseau voleur de nid, mais métaphoriquement d'un  candidat voleur d'idées. L'immigration,  piochée comme d'habitude dans l'escarcelle brune. La renégociation des traités européens (pas les mêmes, mais l'idée est une décalcomanie), dérobée au programme de la rose bleuie, et hier soir la traque des exilés fiscaux, piquée dans la boîte à idées rouge vif. Rien ne l'arrête. Même pas peur, ni du ridicule, ni de l'indignité. Et ça a l'air de prendre. Des moutons qui suivent un coucou. Navrant bien plus qu'amusant. C'est vrai que tous les ans, on l'attend avec impatience, le coucou. La différence c'est que celui-ci on est sûr qu'il annonce le printemps. Alors que l'autre, si on a du mal à saisir la logique de ce qu'il annonce, on sait ce qu'il réalise. Matin d'indignation. Plus envie de causer de chanteur énervé.

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 08:50

0312.jpgDepuis quelques jours il occupe les ondes, les écrans. C'est un déferlement d'images, de sons, de témoignages. On le loue, on l'encense. Toute critique serait blasphème et ferait courir le risque de l'excommunication médiatique, cette damnation moderne. C'est lui le héros absolu. Issu du peuple, il a dû lutter pour faire vivre ses proches. Famille. Il était un travailleur infatigable. Travail. Il a choisi la France comme terre d'accueil. Patrie. Certaines trilogies fonctionnent parfaitement, connectées au système d'ouverture du tiroir-caisse. On est en campagne. De promotion. Et ce matin, ô extase suprême, il devient visionnaire. Un lundi au soleil.

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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 09:24

0311.jpgLe temps prend son temps. Il est des matins où l'on se sent bousculé par la force du soleil. Comme si, s'arrachant de la nuit, il nous arrachait à nos songes pour nous pousser à l'action. Le matin de ce jour est placé sous le signe de la paresse. Il s'avance à petits pas, il flâne dans de subtils voiles de brume, insensible au gazouillis tonique des passereaux. Même le vent semble s'impatienter. Il est incitation à baguenauder, à batifoler. Deux jolis mots de la langue française qui sont eux-mêmes incitation à... Le jour sait-il que les hommes l'ont nommé dimanche ?

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10 mars 2012 6 10 /03 /mars /2012 09:03

0310.jpgIl y a quelque chose de nouveau dans le vert de la prairie, ce matin. Quelque chose de plus tendre, comme si la lumière venait autant de l'herbe que du ciel. Ça tient à la fois à l'heure tardive, au jour diffus, à l'avancée de la saison. C'est une promesse qui impose, sous une apparente fragilité, l'inexorable roue des saisons. Ça nous pousse et ça nous retient. C'est une invitation aux projets. À ceux d'ici : le jardin s'offre à nos travaux. À ceux d'ailleurs : incitation à l'escapade vers d'autres couleurs.

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