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15 novembre 2012 4 15 /11 /novembre /2012 08:44

1115Un autre matin de soleil triomphant.

Les soleils de novembre est un poème d'Auguste Lacaussade, Les Automnales (1876).

Un beau ciel de novembre aux clartés automnales
Baignait de ses tiédeurs les vallons vaporeux ;
Les feux du jour buvaient les gouttes matinales
Qui scintillaient dans l’herbe au bord des champs pierreux.

(...)

Lente et faible, la brise avait des plaintes douces
En passant sous les bois à demi dépouillés ;
L’une après l’une au vent tombaient les feuilles rousses,
Elles tombaient sans bruit sur les gazons mouillés.

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14 novembre 2012 3 14 /11 /novembre /2012 09:01

1114.jpgVous, vous apercevez peut-être vaguement le gyrophare dans la brume. Elles, elles ont entendu le bruit du moteur. Elles ont mis fin à leur mastication pastorale et se hâtent lentement vers l'entrée de la prairie. Appétit pour la nourriture artificielle qui leur est amenée ? Moins d'efforts à fournir ? Meilleur goût ? Déplacement rituel, qui marque le temps de la journée ? Un bonjour à l'humain pourvoyeur, en signe de reconnaissance ?  Des pans de brume masquent encore notre connaissance de la psychologie bovine.

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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 13:48

1113.jpgÉblouissement du matin. Orient somptueux, à la limite du supportable. La gelée blanche s'élève en brume vers la grande aspiration du ciel. Les fines nuées du petit jour se sont éclipsées. La place est libre, le chemin dégagé. Le jour s'avance, ni menaçant, ni bienveillant. Juste indifférent. Lui tournera impassible, et nous nous agiterons. Son éclat autorisera peut-être un sourire dans notre fébrilité. Et nous lui en saurons gré.

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12 novembre 2012 1 12 /11 /novembre /2012 08:37

1112Le haïku du mois :

 

    C'est au point du jour 

que le soleil pose un point

    final à la nuit.

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11 novembre 2012 7 11 /11 /novembre /2012 09:08

1111.jpgSans doute ont-ils connu des matins comme celui-ci, tout en lumière et transparences. Des prairies de brumes douces. Un petit val qui mousse de rayons. Les pieds dans la boue. Dans le tonnerre du feu. Dans la folie destructrice. Ils se sont sans doute demandé ce qu'ils faisaient là, pourquoi eux, pourquoi maintenant, et pour quoi tout court. On avait tenté par de grands mots de justifier leur sacrifice. Est-ce qu'on est dupe en ces instants-là ?

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10 novembre 2012 6 10 /11 /novembre /2012 08:53

1110.jpgJ'abandonne sur une chaise
le journal du matin
les nouvelles sont mauvaises
d'où qu'elles viennent (...)
Cette fois
je ne lui annoncerai pas
la dernière hécatombe
je garderai pour moi
ce que m'inspire le monde
elle m'a dit qu'elle voulait
si je le permettais
Déjeuner en paît.

(avec la complicité involontaire de Stephane Eicher)

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9 novembre 2012 5 09 /11 /novembre /2012 10:09

1109.jpg Attendre en ployant l'échine que la nuée grise enveloppe la prairie, ou bien prendre ses dispositions pour accueillir le soleil qui lui succédera ? Schicksalstag (« jour du destin ») dit-on en Allemagne pour commémorer à la fois la proclamation de la république de Weimar en 1918, l'échec du putsch d'Hitler à Munich en 1923, la nuit de cristal en 1938 et la chute du mur de Berlin en 1989. Coïncidences du calendrier. Le destin est en marche à chaque seconde. Il se cristallise parfois en pulsions destructrices ou libératrices. Conjonction des folies des hommes, ou de leur aspiration à bousculer l'ordre établi. "Dégager de la joie, rayonner du bonheur, avoir parmi les choses sombres une exsudation de lumière, être la dorure du destin, être l’harmonie, être la grâce, être la gentillesse, c’est vous rendre service." écrivait Victor Hugo dans Les travailleurs de la mer.

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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 08:07

1108.jpgUn jour juste banal. Pas trempé de pluie, pas éclatant de lumière. Un troupeau sans caractéristique particulière dans une prairie comme il en existe tant. Rien à dire. Et même... Même s'il y avait quelque chose à en dire... Encore faudrait-il être sous les bons projecteurs, dans le viseur des commerçants faiseurs d'opinion les plus influents. J'exagère ? Prenez l'ouragan Sandy. Impossible de passer à côté des images-catastrophe de New-York sous les eaux. Des heures de direct. Les gros titres. Sandy à Haïti ? Il paraît que les dégâts sont considérables. Il paraît. Il n'a pas paru sur nos écrans. Élections aux USA ? Des heures de direct. Les gros titres. Paraît que la Chine aussi désigne son président. Pas de compétition ouverte, pas de concurrence, pas d'esbrouffe. On ne saura pas combien de milliards ont été engouffrés dans l'affaire. Pas d'intérêt. Savoir qui est le père de la fille de Mme Dati, ça c'est passionnant. Y'a du suspens, du rebondissement, de la supputation... On navigue entre écœurement et dérision, mais on en cause. Et ça fait vendre. Alors qu'un troupeau sans caractéristique particulière dans une prairie comme il en existe tant d'autres...

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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 08:28

1107.jpgVaches dans la brume. Image idyllique. Campagne de carte postale. De couverture de calendrier des postes (c'est la saison). Ne pas oublier que derrière ces couleurs, ces lumières, cette sérénité douce il y a le travail des hommes, l'inquiétude du vêlage, la pression des fourmisseurs, l'incertitude des ventes. Dans la brume des prairies comme sur le bitume des villes. Mais quand même : profiter du moment dans ce qu'il a d'épatant. En profiter avec d'autant plus de délectation qu'on le sait éphémère.

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6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 09:06

1106.jpgQu'est-ce qui descend le long des rayons du soleil ? Est-ce que cette énergie n'est rien d'autre que lumière ? Est-ce que cette lumière n'est rien d'autre qu'énergie ? Est-ce qu'il y a de l'elfe, du fradet, du hobbit dans les fourrés d'automne ? En cherchant parmi les fragons on finira bien par trouver des dragons foudroyés. Derrière les houx de doux génies. Et dans les lupins, des lutins qui lutinent. Au tobbogan des rêveries héroïques, on glisse vite vers des pays de fantaisie.

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