Il est là, plus de doute possible. Le coucou. Je ne veux pas parler de l'oiseau voleur de nid, mais métaphoriquement d'un candidat voleur d'idées. L'immigration, piochée comme d'habitude dans l'escarcelle brune. La renégociation des traités européens (pas les mêmes, mais l'idée est une décalcomanie), dérobée au programme de la rose bleuie, et hier soir la traque des exilés fiscaux, piquée dans la boîte à idées rouge vif. Rien ne l'arrête. Même pas peur, ni du ridicule, ni de l'indignité. Et ça a l'air de prendre. Des moutons qui suivent un coucou. Navrant bien plus qu'amusant. C'est vrai que tous les ans, on l'attend avec impatience, le coucou. La différence c'est que celui-ci on est sûr qu'il annonce le printemps. Alors que l'autre, si on a du mal à saisir la logique de ce qu'il annonce, on sait ce qu'il réalise. Matin d'indignation. Plus envie de causer de chanteur énervé.