Le temps prend son temps. Il est des matins où l'on se sent bousculé par la force du soleil. Comme si, s'arrachant de la nuit, il nous arrachait à nos songes pour nous pousser à l'action. Le matin de ce jour est placé sous le signe de la paresse. Il s'avance à petits pas, il flâne dans de subtils voiles de brume, insensible au gazouillis tonique des passereaux. Même le vent semble s'impatienter. Il est incitation à baguenauder, à batifoler. Deux jolis mots de la langue française qui sont eux-mêmes incitation à... Le jour sait-il que les hommes l'ont nommé dimanche ?