Dans le lavis de la lumière montante les végétations sont devenues monochromes. Maïs et herbes se confondent dans des teintes similaires, dans un vert essoufflé. Dans leur combat pour retenir l'humidité qui les maintient en vie, ils se sont abandonnés, capitulent lentement devant le sec. Les arbres ont fait un autre choix. Ils se sont assombris, comme en résistance forte pour retenir, pour emprisonner, dans leur refus provisoire de céder au soleil, au temps, à la fatalité. Chacun anticipe l'automne à venir, et invite le promeneur à se préparer au spectacle en gestation.