Assomption. Imagine. On est en 1858, 59... Elle s'appelle Geneviève, Bernadette ou Fanchon. Ça cause dans la chaumière de cette révolte des aïeux pour le roi et pour Dieu. Le prêtre n'est pas avare d'envolées lyriques pleines de flammes de l'enfer et de lumière rédemptrice. Devenir nonne, c'est échapper à la misère. Ce matin comme tous les matins, elle vaque à ses obligations de jouvencelle. Garder le troupeau, quérir de l'eau. Là, en plein milieu du pré, le vent se lève, un peu comme aujourdh'ui, une grosse bourrasque d'orage. Sauf que ce jour-là ça étincelle, ça flamboie et ça irradie. Une belle appartition, attestée par le curé, contresignée par l'évêque et enregistrée par le pape. On bâtit une basilique. On organise des pélerinages. Les marchands du temple affluent... Sauf que ce matin là y'avait juste un caillou dans le sabot, s'est baissée pour le retirer. L'a rien vu, la Geneviève, la Bernadette ou la Fanchon. À quoi ça tient, quand même !