Cent jours. Les paroles se multiplient, s'accélèrent, se durcissent. On argumente, on manoeuvre, on intrigue. On dit adversaire, on dit duel, on dit guerre. On veut persuader, on veut séduire, on veut convaincre. On occupe l'espace pour exister.
L'espace de ma prairie s'éveille à un nouveau jour. Comme le cent-unième et comme le quatre-vingt-dix-septième le transport scolaire fait son travail de transport scolaire. Ce matin l'aubépine goutte la pluie de la nuit. Un corbeau croasse sur le fil électrique. Il me semble bien avoir entendu : "cent - jours - m'en - fous".