Jour 104

Disparu le paysage. Gommé. Disparu le troupeau. Enfoui dans la brume. C'est comme si le fondu en blanc du paysage exacerbait les sons : des coucous en stéréo, une tourterelle obstinée, un merle virulent au sommet du sapin. Il y a comme un déséquilibre, comme un désarroi. Un appel aussi : déjà le soleil tente de percer. Dans quelques dizaines de minutes, la brume ne sera plus que souvenir. Les lève-tard ne l'auront pas vécue.

Comments

[emmanuel jaffelin]

Je voulais juste dire que Claude était un gentilhomme poète et avisé et qu'il fait rhizomer la culture dans la terre où il est solidement enraciné.

Bravo

gentillement vôtre

[Claude Burneau]

Merci Emmanuel. Ton commentaire tombe juste au milieu d'une série d'images plus impressionnistes qu'impressionnantes.

[Topa]

Jour 104 = jour sans cat !...

[Claude Burneau]

... et donc jour où les souris dansent.

[Fred]

I saw the fog grow thick,
Which soon made blind my ken;
It made tall men of boys,
And giants of tall men.

It clutched my throat, I coughed;
Nothing was in my head
Except two heavy eyes
Like balls of burning lead.

And when it grew so black
That I could know no place,
I lost all judgment then,
Of distance and of space.

The street lamps, and the lights
Upon the halted cars,
Could either be on earth
Or be the heavenly stars.

A man passed by me close,
I asked my way, he said,
"Come, follow me, my friend"—
I followed where he led.

He rapped the stones in front,
"Trust me," he said, "and come";
I followed like a child—
A blind man led me home.

William H. Davies

[Claude Burneau]

 Come, follow me, my friend, either on earth, or in the heavenly stars.


English people are always on the pull !